Afrique et Moyen-Orient
17/12/2010 15:34

Afrique: risques de nouvelles violences en Côte d'Ivoire et infos Moyen Orient

Risques de nouvelles violences en Côte d'Ivoire - L'Iran armerait le Hamas via les bédouins du Sinaï - Un pas dans l'enquête sur l'origine du génocide rwandais - Enquête sur l'attentat de Chahbahar - Washington menace Gbagbo de sanctions et fixe un ultimatum - Bruxelles presse Israël de faire un effort aux points de contrôle


Risques de nouvelles violences en Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire se prépare à de nouvelles violences vendredi au lendemain d'affrontements meurtriers entre les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo et les partisans d'Alassane Ouattara, qui projettent de nouveaux rassemblements dans la journée. Les violentes manifestations de jeudi, qui ont ravivé le spectre de la guerre civile, ont fait au moins 20 morts à Abidjan, dix manifestants et dix membres des forces de l'ordre, selon une porte-parole du président sortant, dont la réélection le 28 novembre proclamée par le Conseil constitutionnel est rejetée par la communauté internationale. Le gouvernement mis en place par Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de la présidentielle par la Commission électorale indépendante avec le soutien de la communauté internationale, a indiqué pour sa part que les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo avaient tué 14 manifestants qui marchaient sur le siège de la Radio-télévision ivoirienne (RTI). Les partisans d'Alassane Ouattara ont annoncé qu'ils poursuivraient leurs manifestations ce vendredi pour forcer Laurent Gbagbo à céder le pouvoir. "Nous continuerons à défiler. Demain, nous essaierons de nouveau de nous rendre à la RTI", a déclaré jeudi soir un porte-parole de l'équipe Ouattara, Patrick Achi, joint par téléphone. (Reuters)

L'Iran armerait le Hamas via les bédouins du Sinaï
Le chef du Renseignement militaire égyptien, Omar Souleïmane, a fait part aux Etats-Unis d'efforts de l'Iran pour recruter des bédouins du Sinaï comme passeurs d'armes à destination du Hamas à Gaza, selon un câble diplomatique d'avril 2009 divulgué par le site WikiLeaks. L'Egypte, un des principaux alliés régionaux des Etats-Unis dans la région, s'alarme de l'influence croissante de l'Iran au Proche-Orient et de ses perspectives d'acquisition de l'arme atomique, confirme également ce télégramme diplomatique américain. En avril dernier, 26 personnes présentées comme liées aux combattants chiites libanais du Hezbollah, soutenu par l'Iran, ont été condamnées en Egypte pour préparatifs d'attentats présumés en Egypte. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dénoncé ce verdict comme politique et injustifié. Mais Souleïmane s'est déclaré préoccupé par ce qu'il considère comme la première tentative du Hezbollah de mettre sur pied une cellule en Egypte ainsi que par les efforts de l'Iran pour recruter des Bédouins pour faire passer des armes à Gaza, rapporte le télégramme rendu public. Le câble fait par ailleurs état de divergences entre Washington et Le Caire dans leur perception de "la menace iranienne", considérée par l'Egypte comme une menace existentielle pour elle-même et la région, mais à relativement long terme. Un autre télégramme rapporte que Moubarak a averti ses interlocuteurs américains que Le Caire pourrait mettre au point son propre arsenal nucléaire si l'Iran se dotait de l'arme atomique. (Reuters)

Un pas dans l'enquête sur l'origine du génocide rwandais
Un pas important a été franchi dans l'enquête sur l'origine du génocide rwandais avec la mise en examen de six militaires soupçonnés de l'attentat qui est au départ du drame, en 1994. Deux juges français, Marc Trévidic et Nathalie Poux, ont notifié au Burundi, terrain neutre volontairement choisi après un accord, des poursuites pour "complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" à ces suspects, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Parmi eux figurent James Kabarebe et Charles Kayonga, respectivement ministre de la Défense et chef d'état-major du président Paul Kagame, l'actuel président rwandais. Auditionnés à plusieurs reprises par les juges entre le 5 et le 15 décembre, ils ont contesté toute responsabilité. Revenus à Paris, les juges français ont levé jeudi les mandats d'arrêt délivrés en 2006 par la France contre ces six personnes. Ces mandats avaient provoqué la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali. "Les explications fournies ont donné un tout autre éclairage à ce dossier et des éléments de faits précis ont été portés à la connaissance des autorités judiciaires. La mainlevée des mandats constitue un moment important pour les relations entre la France et le Rwanda", ont dit les avocats des suspects dans un communiqué diffusé à Paris. Le dossier vise l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en avril 1994, abattu par des missiles à son atterrissage à Kigali. (Reuters)

Enquête sur l'attentat de Chahbahar
Les forces de sécurité ont arrêté neuf personnes soupçonnées d'implication dans le double attentat-suicide qui a fait au moins 39 morts et 90 blessés mercredi à Chahbahar dans le sud-est de l'Iran, a annoncé jeudi la télévision publique iranienne. Un suspect a été arrêté à un poste-frontière, a déclaré à la télévision le ministre de l'Intérieur Mostafa Mohammad Najjar, sans plus de précision. La télévision publique a également cité un responsable du ministère du renseignement déclarant que huit autres suspects avaient été arrêtés à Chahbahar et dans plusieurs villes voisines. L'attentat perpétré par deux kamikazes a eu lieu devant la mosquée de l'imam Hussein à Chahbahar. Il visait un groupe de fidèles lors d'une cérémonie de deuil à la veille de l'Achoura, date centrale du calendrier chiite. (AP)

Washington menace Gbagbo de sanctions et fixe un ultimatum
Les Etats-Unis, la France et les puissances africaines ont fixé à Laurent Gbagbo un ultimatum pour quitter la Côte d'Ivoire dans un délai qui se compte "en jours", faute de quoi il s'expose à des sanctions, a déclaré jeudi un responsable américain. "Nous avons dit clairement que nous sommes prêts à imposer des sanctions, à lui ainsi qu'à d'autres. Il sait ce que nous sommes prêts à faire et nous lui avons donné un laps de temps limité pour prendre sa décision", a dit le responsable sous le sceau de l'anonymat. Des soldats fidèles à Gbagbo et des partisans d'Alassane Ouattara, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle du 28 novembre, se sont affrontés jeudi, faisant redouter un retour à la guerre civile qui a déchiré le pays en 2002 et 2003. Gbagbo, président sortant, s'appuie sur un avis du Conseil constitutionnel pour rejeter les résultats de la Commission électorale indépendante, qui a déclaré Ouattara vainqueur. Les Nations unies, les Etats-Unis, les pays africains et la France, ancienne puissance coloniale, ont tous reconnu la victoire de Ouattara. L'ambassade des Etats-Unis à Abidjan, principale ville du pays, a été touchée par une grenade RPG perdue au cours des affrontements de jeudi qui se sont produits près de l'hôtel où Ouattara et ses alliés ont installé une administration parallèle. Il a ajouté qu'une délégation conjointe de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) devait se rendre à Abidjan et continuerait "d'encourager le président Gbagbo à se retirer". Le responsable américain a dit que Gbagbo s'était vu donner quelques jours pour partir. (Reuters)

Bruxelles presse Israël de faire un effort aux points de contrôle
L'Union européenne a appelé jeudi Israël à accentuer son assouplissement du blocus de la Bande de Gaza et garantir l'ouverture "inconditionnelle" des frontières du territoire palestinien aux mains du Hamas. A l'issue de son entretien avec l'envoyé spécial américain au Proche-Orient George Mitchell, la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton a estimé que l'Etat hébreu a besoin "d'opter pour un changement fondamental de politique, qui permette la reconstruction et la reprise économique de Gaza". Mme Ashton a expliqué qu'elle appréciait la décision israélienne de permettre la semaine dernière d'intensifier les exportations depuis la Bande de Gaza. A Ramallah, les Palestiniens ont demandé aux pays européens de reconnaître comme Etat indépendant la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Le négociateur palestinien Nabil Shaath a expliqué avoir demandé à la France, la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark et l'envoyé de l'UE pour le processus de paix de reconnaître ses vraies frontières d'avant la guerre de 1967. Cette semaine, un autre négociateur palestinien Saeb Erekat avait envoyé une requête similaire à Catherine Ashton. (AP)

Source : Yahoo Actualités












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