Afrique et Moyen-Orient
15/07/2021 01:19

Afrique du Sud : les violences se multiplient et la situation dégénère après l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma

Pour certains il était vu comme un héros, pour d’autres comme le combattant de la liberté ; pourtant Jacob Zuma, ex-président de la République d’Afrique du Sud a été incarcéré. Des suites de son incarcération, violences et pillages se multiplient depuis un certain temps en Afrique du Sud.


Les facteurs ayant accentué les violences?

Le politicien n’est pas à son premier méfait. En effet, Il avait été accusé de viol sur une amie de la famille, mais a été acquitté en 2006 lors d'un procès il est emprisonné, aujourd’hui pour affront à un tribunal composé des plus hauts juges de son pays. Ces derniers qui sont les conservateurs de la démocratie pour laquelle il s'est battu durant la plus longue existence de sa vie. Il a été condamné à 15 mois de prison par les juges de la Cour constitutionnelle pour l’ignorance faites à l’ordre de comparution devant une enquête officielle sur les déclarations de corruption auxquelles il a été confronté pendant ses neuf années de présidence. Le président, mitigé avait été poussé à la démission en 2018. Ce qui est sûr, la population n’entend pas ça de cette oreille, ce qui a conduit à des manifestations violentes surtout dans les zones où le politicien est bien connu. Quels sont les facteurs qui ont accentué à cette violence à outrance en Afrique du Sud ? Quel est le bilan de ces manifestations ?

Au nombre de ces facteurs nous pouvons citer essentiellement des facteurs politique et économique.
Le premier facteur étant l’attachement des partisans à l’ancien président le politicien Jacob Zuma. L’emprisonnement de l’ex président Zuma, a conduit à une sortie massive de ses partisans pour manifester en sa faveur, manifestants détruisant tout sur leur passage. Le second facteur, économique, c’est le taux de chômage depuis le COVID qui n’a cessé de grimper jusqu’à dépasser la barre des 30% dans le pays. C’est près de 17 millions de Sud-Africains en quête du marché de l’emploi vivant toujours dans la précarité. La population sortirait donc pour dévaliser les magasins de produits vivriers, dans le but de subvenir à leurs besoins ou de revendre les produits obtenus par le moyen de la casse. Cela expliquerait les pillages, plus les manifestations dureraient, plus la population ne pille. Ce cocktail a évidemment conduit l’Afrique du Sud à un tel niveau de violence. 

La police Sud-Africaine pour tenter de calmer la situation qui dégénère sort l’artillerie lourde ; bilan de ces manifestations, une quarantaine de morts selon les autorités sud-africaines.
Dans l’espoir de calmer la population enragée, les autorités compétentes sud-africaines appellent la population au calme et à la réflexion.

 


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