Ce qui écrase Ventersdorp, c'est la violence raciale latente. Cette violence qui était l'une des spécialités d'Eugène Terreblanche avec, dans une moindre mesure, la poésie ou l'histoire du peuple Afrikaner, descendants des colons hollandais et des huguenots français.
Dans cette région agricole à prés de 200 kilomètres au sud-ouest de la capitale, le leader d'extrême droite, partisan de la suprématie blanche et du développement séparé entre les races, fondateur en 1973 de l'AWB (Mouvement de résistance afrikaner) au drapeau proche de celui des nazis, était déjà agacé par ce qu'il considérait comme l'amollissement du régime d'apartheid dans les années 1970. Il avait été emprisonné trente ans plus tard pour avoir battu un de ses ex-employés à coup de barre de fer.
'RETOURNEZ DANS VOS TRIBUS'
Il a été battu à mort, samedi, par deux des travailleurs de sa ferme âgés de 15 et 28 ans, selon Nathi Mthathawa, le ministre de la police. Tous deux Noirs. Dans cette partie de l'Afrique du Sud qui peine à s'imaginer dans un état post-apartheid depuis 1994, les propriétaires sont blancs, les ouvriers noirs.
Source: Lemonde.fr via Yahoo
Afrique et Moyen-Orient
05/04/2010 20:49
Afrique du Sud : la mort d'un extrémiste blanc ravive la tension
Ce qui écrase le village de Ventersdorp, là où est né et a été tué, samedi 3 avril au soir, Eugène Terreblanche, comment le définir ? Ce n'est pas l'ennui d'un dimanche de Pâques où, hormis les églises et les magasins d'alcool, tout est fermé dans ce bastion afrikaner d'Afrique du Sud.
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