Au poste de police de Balfour, des Casspir (blindés conçus par les services de sécurité de l'apartheid) et des canons à eau stationnent sur la pelouse. On distribue des brassées de fusils à pompe avec balles en caoutchouc. Un officier qui refuse d'être cité fait les comptes : 'Les manifestants, c'est un bon millier de personnes, des garçons très jeunes. Ils ont détruit un bâtiment municipal et saccagé 25 commerces appartenant à des 'étrangers'. Nous avons procédé à six arrestations, mais nous sommes obligés de rester là-bas, sinon ça va repartir.'
'Là-bas' : à Siyathemba, le township. A 10 kilomètres de Balfour à travers champs. Une majorité de baraques de tôle. Taux de chômage : vertigineux, comme le niveau de corruption de la municipalité. Services publics : proche de zéro. Vingt ans après la libération de M. Mandela, il n'est pas une ville, pas un village, qui ne soit bordé d'un bidonville, comme autant de reproches.
Certains se sont mués en quartiers de classe moyenne, comme dans certaines parties du célèbre Soweto, près de Johannesburg. Depuis 1994, le gouvernement a construit ou rénové dans le pays environ 500 maisons par jour pour les pauvres. C'est beaucoup, mais insuffisant, et dans les bidonvilles qui continuent de pousser à la périphérie de la prospérité sud-africaine, la colère explose.
En 2009, 83 bouffées de violence ont eu lieu pour protester contre les dysfonctionnements des services publics locaux, le chômage et la misère. Les groupes de manifestants ont repris les bonnes vieilles méthodes du toy toy (manifestation musclée ou violente), utilisées des années durant, contre le pouvoir blanc. Cette fois, l'enjeu est différent, mais gare aux dérapages.
Source: Lemonde.fr via Yahoo
'Là-bas' : à Siyathemba, le township. A 10 kilomètres de Balfour à travers champs. Une majorité de baraques de tôle. Taux de chômage : vertigineux, comme le niveau de corruption de la municipalité. Services publics : proche de zéro. Vingt ans après la libération de M. Mandela, il n'est pas une ville, pas un village, qui ne soit bordé d'un bidonville, comme autant de reproches.
Certains se sont mués en quartiers de classe moyenne, comme dans certaines parties du célèbre Soweto, près de Johannesburg. Depuis 1994, le gouvernement a construit ou rénové dans le pays environ 500 maisons par jour pour les pauvres. C'est beaucoup, mais insuffisant, et dans les bidonvilles qui continuent de pousser à la périphérie de la prospérité sud-africaine, la colère explose.
En 2009, 83 bouffées de violence ont eu lieu pour protester contre les dysfonctionnements des services publics locaux, le chômage et la misère. Les groupes de manifestants ont repris les bonnes vieilles méthodes du toy toy (manifestation musclée ou violente), utilisées des années durant, contre le pouvoir blanc. Cette fois, l'enjeu est différent, mais gare aux dérapages.
Source: Lemonde.fr via Yahoo