Afrique et Moyen-Orient
08/12/2010 15:46

Afrique: Tripoli a menacé Londres pour libérer Megrahi et autres actus

Tripoli a menacé Londres pour libérer Megrahi - La Russie bloque une déclaration de l'Onu sur la Côte d'Ivoire - Le Sud-Soudan accuse le Nord de nouvelles attaques - La Cedeao reconnaît en Ouattara le président de la Côte d'Ivoire - Somalie: 20 morts dans des combats entre clans rivaux - Un membre du camp Gbagbo pense que la crise aboutira à un partage du pouvoir



Tripoli a menacé Londres pour libérer Megrahi
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a brandi la menace d'une rupture des relations commerciales avec la Grande-Bretagne si Abdel Basset al Megrahi, condamné à la réclusion à vie pour sa participation à l'attentat de Lockerbie, venait à mourir en prison, selon des télégrammes diplomatiques américains. Megrahi a été libéré en août 2009 par les autorités écossaises pour des raisons humanitaires parce qu'il souffrait d'un cancer de la prostate censé être en phase terminale. Sa libération a irrité les Etats-Unis, dont étaient originaires 189 des 270 victimes de l'explosion, en 1988, d'un avion de la Pan Am au dessus de la localité écossaise de Lockerbie. En outre, le fait que Megrahi soit aujourd'hui toujours en vie a jeté le soupçon sur les raisons de sa libération. Le Guardian cite mercredi plusieurs câbles diplomatiques américains divulgués par WikiLeaks et faisant état des négociations diplomatiques ayant précédé sa remise en liberté. "Les Libyens ont dit au gouvernement de Sa Majesté qu'il y aurait 'd'énormes répercussions' sur les relations bilatérales entre le Royaume-Uni et la Libye si la libération anticipée de Megrahi n'était pas gérée comme il convient", écrivait en octobre 2008 le diplomate américain Richard LeBaron dans un télégramme à Washington. (Reuters)

La Russie bloque une déclaration de l'Onu sur la Côte d'Ivoire
La Russie a fait obstacle mardi à l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'Onu reconnaissant la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle ivoirienne, a-t-on appris de sources diplomatiques. Après cinq heures de discussions à huis clos, la séance a été levée pour la journée et les représentants russes ont demandé à consulter leur gouvernement, a-t-on précisé. La Commission électorale indépendante (CEI) a proclamé jeudi soir Alassane Ouattara vainqueur du second tour de la présidentielle, le 28 novembre, avec 54,1% des suffrages. Le lendemain, le Conseil constitutionnel a annoncé que Laurent Gbagbo était réélu avec 51% des voix après avoir invalidé plusieurs centaines de milliers de voix exprimées dans le Nord, bastion de Ouattara, en invoquant des manoeuvres d'intimidation et des fraudes imputables aux ex-rebelles des Forces nouvelles. Le représentant spécial des Nations unies en Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, a reconnu la victoire d'Alassane Ouattara. "La Russie s'interroge sur la proclamation du vainqueur par les Nations unies", a précisé un diplomate. Dans les chancelleries occidentales, on juge que l'émissaire de l'Onu était à même de certifier les résultats en vertu des accords de paix de 2005. (Reuters)

Le Sud-Soudan accuse le Nord de nouvelles attaques
Le principal parti du Sud-Soudan a accusé les troupes du Nord de nouveaux bombardements sur son territoire lundi et mardi, affirmant que Khartoum cherche à replonger le pays dans la guerre pour saboter le référendum d'autodétermination prévu en janvier dans le Sud. L'armée du Nord a démenti toute attaque et les observateurs des Nations unies n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat. La tension politique monte à un mois d'un référendum par lequel les Sudistes doivent décider s'ils veulent que leur région fasse sécession ou continue de faire partie du Soudan. Cette consultation est prévue dans le cadre de l'accord de paix de 2005 qui a mis fin à des décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud. "Le gouvernement du Soudan et du Parti du Congrès national (au pouvoir dans le Nord) a continué, depuis hier et encore aujourd'hui, de bombarder le Sud-Soudan, en particulier l'ouest (de la région) du Bahr el Ghazal (...) et (...) le nord du Bahr el Ghazal", a dit aux journalistes Pagam Amoum, secrétaire général du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), principale force politique du Sud.  "Il est évident que le Parti du Congrès national applique un projet qui vise à ramener le Soudan à la guerre de façon à éviter (...) le déroulement du référendum d'autodétermination", a-t-il ajouté en demandant à l'Onu d'enquêter. (Reuters)

La Cedeao reconnaît en Ouattara le président de la Côte d'Ivoire
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a dit reconnaître mardi en Alassane Ouattara le président-élu de la Côte d'Ivoire et elle a exhorté le chef de l'Etat sortant, Laurent Gbagbo, à céder sans délai le pouvoir. Mais avant même cet appel, Gbagbo avait défié la communauté internationale en nommant un nouveau gouvernement, alors même qu'Ouattara avait déjà présenté un gouvernement parallèle. A l'issue d'un sommet extraordinaire, les membres de la Cedeao, réunis en sommet à Abuja, la capitale nigériane, ont aussi annoncé la suspension de la Côte d'Ivoire. "Les chefs d'Etat et de gouvernement ont reconnu M. Alassane Ouattara comme président-élu de Côte d'Ivoire", dit un communiqué de la Cedeao publié à l'issue de la réunion qui a duré plusieurs heures. "Le sommet a invité M. Laurent Gbagbo à se plier aux résultats du second tour de l'élection présidentielle tels qu'ils ont été certifiés par l'Onuci (la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire) et à céder le pouvoir sans délai, dans l'intérêt du peuple ivoirien", ajoute le communiqué. Le chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan, président de la Cedeao, a mis en garde contre les tentatives de compromis, comme au Zimbabwe ou au Kenya. (Reuters)

Somalie: 20 morts dans des combats entre clans rivaux
Des affrontements entre clans rivaux dans la région de Mudug (centre de la Somalie) ont fait au moins 20 morts, ont raconté mardi des habitants. Liban Abdi a déclaré avoir vu les corps d'au moins 20 personnes tuées dans les combats. La plupart des victimes étaient des miliciens. Vingt-cinq personnes ont également été blessées, selon une infirmière d'un hôpital de Galkayo, principale ville de la région. (AP)

Un membre du camp Gbagbo pense que la crise aboutira à un partage du pouvoir
Le ministre ivoirien des Affaires étrangères désigné par Laurent Gbagbo a estimé mercredi que la crise politique qui secoue le pays se solderait par un accord de partage du pouvoir. Alcide Djédjé a considéré que la négociation était le seul moyen de résoudre la crise entre les deux gouvernements parallèles. Il a rejoint lundi le cabinet de Laurent Gbagbo, qui affirme avoir remporté le second tour de la présidentielle de novembre. La communauté internationale a pour sa part reconnu la victoire du chef de l'opposition, Alassane Ouattara. (AP)

Source : Yahoo Actualités



Ryma Mendy



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