Afrique et Moyen-Orient
22/06/2020 13:11

Afrique: Au moins 13 morts dans un glissement de terrain au nord d'Abidjan

le jeudi 18 juin passé, un glissement de terrain a tué plus de 13 personnes dans le nord d' Abidjan, et d'autres blessés ou disparus.



Suite à un éboulement de terrain qui a ravagé une agglomération comptant plus de 20 maisons à Anyama, une banlieue du nord d'Abidjan, on dénombre plus de 13 morts et la disparition de plusieurs personnes particulièrement les enfants. Les maisons en dessous du chemin de fer menant au Burkina-Faso ont été englouties sous plusieurs centiares  de boues. Un grand nombre de personnes, recherchant des survivants, s'embourbent jusqu'au genoux, d'autres à la hanche et profitent pour reprendre les ustensiles de cuisine, les portes, les documents, et autres que le glissement a éparpillé sur des mètres.
Quelles sont les causes su glissement ?
Situé en dessus de l'agglomération baptisée de << Anyama derrière rails>> par ses habitants, à cause de la colline de terre de quatre à cinq mètres de hauteur qui les soutiennent, les rails de la voie ferrée Abidjan-Burkina sont étrangement pendus dans le vide. Il se peut que derrière cette dune de terre qui a disparu, existait une cuve qui recueillait les eaux de ruissellement de la colline. D'après les témoins présents sur les lieux, il existe un passage souterrain de vidange de cette cuve qui, depuis plus de trois mois, est bouché et a créée une rétention d'eau. La force des pluies de ces derniers jours a rendu fragile la colline de terre qui s'est donc fendu sur des maisons, 5 à 6 cours communes construites en brique et ciment où vivaient des familles qui ne sont pas sorties pour travailler à cause de la pluie.
Les dégâts
A l'arrivée des secours dans l'après midi, ils ont dégagé 13 corps. Les dégâts humains comme matériels ont été enregistrés. Le bilan est bien lourd.
Ibrahim Sidibé, un habitant du voisinage affirme << Vers huit heures, on a entendu un grand "VLAHOUM" comme si la terre emportait tout. On est sorti pour voir ce qui se passait. La colline était partie. On est venu pour aider. Je connaissais des gens ici. Certains ont disparu >>.
Habillé d'un maillot de foot de l'Argentine qu'il a porté pour dormir et sans chaussure, Seba Caisse raconte << Dis merci, ma femme est sortie pendant que je dormais. Elle m'a réveillé et m'a dit : il y a un effondrement. Les murs se fissuraient. Elle a sauvé mon fils de 3 mois. Moi, j'ai été frapper chez mon grand frère. J'ai pu le sauver mais mon oncle, sa femme qui etait enceinte, leur garçons et leur fille ont été ensevelis >>. << J'ai tout perdu, mais Dieu merci, on est en vie >>, ajouta-t-il.
Aly Coulibaly viavant à Yopoungon qui vint visiter sa mère les week-ends dans l'agglomération exprime sa tristesse. Sa mère a survécu mais << une dame et deux enfants de la cour >> ont disparu.

Frank Robin



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