Depuis cinq ans, le Burkina Faso essaie sans y parvenir d'enrayer la régularité de violences djihadistes malgré l'aide de la France qui a ses soldats dans le sahel avec plus de 5000 hommes dans le cadre de l'opération Barkhane.
Ce samedi dernier, pour la première attaque, le groupe a ciblé un marché de bétail à Kompiembiga à l'est du pays.
Des hommes armés arrivés sur des motos ont ouvert le feu sur les gens qui tentaient de fuir faisant une trentaine de morts. << Un groupe d'assaillants s'est chargé de fouiller ceux qui étaient resté sur place, tandis qu'un autre groupe poursuivait ceux qui ont pris la fuite.>>,.a affirmé un témoin.
<< Cette énième attaque perpétrée par des ennemis du peuple vient une nouvelle fois rappeler la nécessité d'une franche collaboration entre les forces de défense et de la sécurité (FDS) et les populations afin de vaincre l'Hydre terroriste >>, a déclaré le colonel Saidon Sanon
Le même samedi, une autre attaque a été perpétrée contre un convoi humanitaire escorté par des gendarmes sur l'axe Poubé-Barsalogho. Le convoi était de retour d'une mission de ravitaillement des populations démunies en vivres. Sept gendarmes et 05 civils ont été tués et une vingtaine de blessés évacués dans les centres de santé précise le porte parole du gouvernement.
Les attaques sont régulières dans cette zone qui a vu d'importantes violences intracommunautaire avec plus de 70 morts selon des sources peuls. Après une attaque des djihadistes de Yirgou- Foulbé , les villageois d'ethnie Mossi s'en étaient pris en représailles aux Peuls. Il a fallu la visite du président burkinabé sur les lieux pour calmer la tension.
Ces deux attaques surviennent après celle d'un convoi de commerçants la veille dans le nord. Les camions étaient escortés par des membres d'un groupe d'autodéfense local appelé Koglueogo qui eux aussi figurent parmi les victimes. Les FDS ont été aussitôt déployés sur les lieux et ont assuré l'évacuation des blessés et qui ont ensuite procédé à des opérations de ratissage. Le bilan provisoire fait état de 15morts , des blessés et de personnes portées disparues selon un communiqué du gouvernement.
Sur ce même axe en janvier, neuf commerçants avaient été assassinés et un véhicule calciné. Depuis ce jour, les transporteurs organisent des convois accompagnés qu'il paient. L'armée aussi escorte parfois les convois.
Selon l'ONU, les violences djihadistes, mêlées à des conflits intracommunautaires qui touchent le centre du sahel, ont fait au total 4000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019.
Au Burkina Faso l'est et le nord sont les régions les plus touchés,qui comptent plus de 900 morts et 860000 déplacés. La capitale n'est pas aussi épargnée si on se souvient du raid contre l'hôtel Splendid et le restaurant Cappuccino tuant une trentaine de personnes majoritairement des occidentaux et 71 blessés en janvier 2016.