Mardi, Obama a discuté de la question pendant 90 minutes avec les leaders de la Chambre des représentants et du Congrès. Si ces 18 responsables en sont sortis ravis de la capacité d'écoute du président, politiquement, les camps restent tranchés: les républicains poussent Obama à écouter ses chefs militaires et à envoyer des renforts, les démocrates jugent qu'il ne doit pas se précipiter.
Le président, affirment deux hauts responsables de son administration, n'entend pas en tous cas réduire l'effort de guerre à une opération de contre-terrorisme, qui passerait par le retrait de nombreux soldats et l'accent mis sur le déploiement de forces spéciales ayant pour mission de cibler les terroristes d'Al-Qaïda dans les régions frontalières afghano-pakistanaises. Un tel scénario a été attribué à tort au vice-président Joe Biden, et l'hypothèse n'est pas envisagée, précisent-ils.
Le chef des forces en Afghanistan, le général Stanley McChrystal, réclame à voix haute, voire impatiente, des renforts supplémentaires, peut-être jusqu'à 40.000 de plus. Et ce alors qu'Obama avait déjà décidé d'un premier "surge", de 21.000 hommes cette année, portant le total à 68.000.
Le président n'a pas dit ce qu'il pensait de l'éventualité d'un envoi de renforts, ni annoncé de calendrier pour sa décision. Ce qui, selon les participants à la réunion, a donné lieu mardi à un échange un peu vif: le sénateur John McCain, rival malheureux d'Obama à la présidentielle, lui a dit qu'il ne devait pas avancer "lentement".
Commentaire qui lui aura valu une réplique sèche du président, lequel a affirmé que personne n'était plus conscient que lui de l'urgence.
Il envisagerait, selon certaines sources, un déploiement plus modeste, plus proche des 10.000. Et en tous cas, il répète qu'il ne prendra une décision sur les troupes qu'après avoir fixé la stratégie à venir.
"Nous admettons qu'il a une décision difficile à prendre, et il veut avoir le temps suffisant pour prendre une bonne décision", notait le responsable du groupe républicain à la Chambre des représentants John Boehner. "Franchement, je suis d'accord, mais nous devons nous souvenir que chaque jour qui passe le danger augmente pour les soldats que nous avons là-bas".
La volonté affichée par Obama de mettre sur pied une stratégie forte et cohérente ne signifie pas qu'il se soit beaucoup étendu sur ladite stratégie. Il a tenu cependant à "exclure les options les plus extrêmes des deux côtés du débat": ni repli total, ni renforts par centaines de milliers, selon un responsable de son administration.
Quant à McCain, à la sortie de la réunion avec Obama, il a dit aux journalistes surtout "s'inquiéter des demi-mesures". Et d'appeler à nouveau le président à écouter ses généraux et procéder à un "surge" à l'irakienne, cet envoi massif de renforts en 2008.
Une chose est sûre: S'il écoute effectivement ce qu'on à dire les responsables politiques, s'il est conscient de l'érosion du soutien de l'opinion publique, Obama ne basera pas sa décision là-dessus. "Le président va prendre une décision -populaire ou impopulaire- sur la base de ce qu'il pense est le mieux dans l'intérêt du pays", affirme le secrétaire à la presse de la Maison Blanche Robert Gibbs.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Le président, affirment deux hauts responsables de son administration, n'entend pas en tous cas réduire l'effort de guerre à une opération de contre-terrorisme, qui passerait par le retrait de nombreux soldats et l'accent mis sur le déploiement de forces spéciales ayant pour mission de cibler les terroristes d'Al-Qaïda dans les régions frontalières afghano-pakistanaises. Un tel scénario a été attribué à tort au vice-président Joe Biden, et l'hypothèse n'est pas envisagée, précisent-ils.
Le chef des forces en Afghanistan, le général Stanley McChrystal, réclame à voix haute, voire impatiente, des renforts supplémentaires, peut-être jusqu'à 40.000 de plus. Et ce alors qu'Obama avait déjà décidé d'un premier "surge", de 21.000 hommes cette année, portant le total à 68.000.
Le président n'a pas dit ce qu'il pensait de l'éventualité d'un envoi de renforts, ni annoncé de calendrier pour sa décision. Ce qui, selon les participants à la réunion, a donné lieu mardi à un échange un peu vif: le sénateur John McCain, rival malheureux d'Obama à la présidentielle, lui a dit qu'il ne devait pas avancer "lentement".
Commentaire qui lui aura valu une réplique sèche du président, lequel a affirmé que personne n'était plus conscient que lui de l'urgence.
Il envisagerait, selon certaines sources, un déploiement plus modeste, plus proche des 10.000. Et en tous cas, il répète qu'il ne prendra une décision sur les troupes qu'après avoir fixé la stratégie à venir.
"Nous admettons qu'il a une décision difficile à prendre, et il veut avoir le temps suffisant pour prendre une bonne décision", notait le responsable du groupe républicain à la Chambre des représentants John Boehner. "Franchement, je suis d'accord, mais nous devons nous souvenir que chaque jour qui passe le danger augmente pour les soldats que nous avons là-bas".
La volonté affichée par Obama de mettre sur pied une stratégie forte et cohérente ne signifie pas qu'il se soit beaucoup étendu sur ladite stratégie. Il a tenu cependant à "exclure les options les plus extrêmes des deux côtés du débat": ni repli total, ni renforts par centaines de milliers, selon un responsable de son administration.
Quant à McCain, à la sortie de la réunion avec Obama, il a dit aux journalistes surtout "s'inquiéter des demi-mesures". Et d'appeler à nouveau le président à écouter ses généraux et procéder à un "surge" à l'irakienne, cet envoi massif de renforts en 2008.
Une chose est sûre: S'il écoute effectivement ce qu'on à dire les responsables politiques, s'il est conscient de l'érosion du soutien de l'opinion publique, Obama ne basera pas sa décision là-dessus. "Le président va prendre une décision -populaire ou impopulaire- sur la base de ce qu'il pense est le mieux dans l'intérêt du pays", affirme le secrétaire à la presse de la Maison Blanche Robert Gibbs.
Source: Associated Presse via Yahoo News