Jean-Marc Ayrault par exemple. Il n’a pas répondu aux imprécations de Jean-François Copé pour la simple raison que François Fillon, le n°2 de la droite, n’était pas là. Il a préféré aller rendre visite ce jour-là à Poutine. Personne n’est dupe: Copé a fait le procès de Fillon, de Sarkozy et même de toute la droite. Ce faisant, Copé a affirmé son leadership sans se préoccuper du fait qu’il n’a même pas été capable de s’entendre avec Fillon sur la date du dépôt de la motion de censure.
Fillon n’était pas là mais l’otage probablement assassiné par AQMI, bien présent, s’était glissé dans mon fauteuil: il pleurait sur la vanité d’un débat qui n’intéressait que ceux qui y participaient. Et le fantôme de me montre du doigt le poste TV; je quitte le fauteuil et allume la télé. Je le cherche des yeux, je veux lui parler, mon fantôme. Il n’est pas, comme je le pensais, assis dans mon fauteuil. Alors je comprends que les actus monde ne doivent être traitées qu’a partir de ce qui s’en dit à la TV ou dans les journaux institutionnels.
Une autre solution serait de faire du buzz en dénonçant ceux qui ont du fric planqué en Suisse ou ailleurs et de s’ériger en juge. Ne vous méprenez pas: Mediapart a le droit de pratiquer l’inquisition. Pardon, cela m’a échappé: on ne dit plus «inquisition» mais «investigation» et quand bien même je n’aimerais pas ça, je suis de ceux qui se battraient jusqu’au bout pour que Mediapart dénonce et que Charlie hebdo caricature. Il reste que nos soldats bouffent la poussière du Nord Mali, que nos otages y crèvent à petit feu, et qu’au Darfour, des hommes des femmes et des enfants continuent de crever victimes de notre désormais ami Idriss Itno Deby, président du Tchad et de son compère, complice objectif, le président soudanais El Bachir dont les usines crachent des kalachnikovs qu’il vend, via la Lybie, aux intégristes. Et moi, et moi qui regagne mon fauteuil si douillet. Décidément, vanité, tout n’est que vanité.
Fillon n’était pas là mais l’otage probablement assassiné par AQMI, bien présent, s’était glissé dans mon fauteuil: il pleurait sur la vanité d’un débat qui n’intéressait que ceux qui y participaient. Et le fantôme de me montre du doigt le poste TV; je quitte le fauteuil et allume la télé. Je le cherche des yeux, je veux lui parler, mon fantôme. Il n’est pas, comme je le pensais, assis dans mon fauteuil. Alors je comprends que les actus monde ne doivent être traitées qu’a partir de ce qui s’en dit à la TV ou dans les journaux institutionnels.
Une autre solution serait de faire du buzz en dénonçant ceux qui ont du fric planqué en Suisse ou ailleurs et de s’ériger en juge. Ne vous méprenez pas: Mediapart a le droit de pratiquer l’inquisition. Pardon, cela m’a échappé: on ne dit plus «inquisition» mais «investigation» et quand bien même je n’aimerais pas ça, je suis de ceux qui se battraient jusqu’au bout pour que Mediapart dénonce et que Charlie hebdo caricature. Il reste que nos soldats bouffent la poussière du Nord Mali, que nos otages y crèvent à petit feu, et qu’au Darfour, des hommes des femmes et des enfants continuent de crever victimes de notre désormais ami Idriss Itno Deby, président du Tchad et de son compère, complice objectif, le président soudanais El Bachir dont les usines crachent des kalachnikovs qu’il vend, via la Lybie, aux intégristes. Et moi, et moi qui regagne mon fauteuil si douillet. Décidément, vanité, tout n’est que vanité.