France
09/01/2023 08:22

Abus sexuels dans l’Eglise : un prêtre de l’Essonne condamné pour avoir demandé à un mineur de masturber.

Dénoncé depuis des années par plusieurs associations et quelques responsables de l’église Catholique, l’abus sexuel commis par des prêtres commence par être sanctionné. Un autre prêtre couple écope de 6 mois d’emprisonnement avec sursis ce premier mercredi de l’année 2023.


Le père Bertrand D. condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis

C’est le verdict du tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes sur cette affaire qui date de 2014 à 2017. La victime mineure à l’époque disait s’être rendue à plusieurs reprises au domicile du prêtre coupable au cours de cette période. La plainte est parvenue au procureur d’Evry par courrier précisément le 17 Septembre 2020. Le prêtre reconnu coupable à la suite des enquêtes inspirait pourtant confiance et admiration à son entourage et surtout à ses disciples qui ne tardent pas à lui faire totalement confiance en qualité de leader spirituel qu’il était bien évidemment de par ses fonctions. 
Seulement qu’il a dépassé les limites selon la plainte de la victime qui n’est personne d’autre qu’un de ses anciens disciples. Ce qui pouvait ressembler à un coup fatal dans le corps est bien plus qu’une justice faite à plusieurs victimes qui n’arrivaient pas jusqu’à il y a quelques années à dénoncer les cas d’abus dont elles ont été victimes. 

Les abus sexuels au sein de l’Eglise Catholique

 Il faut dire qu’il s’agit finalement d’une longue histoire qui commence par révéler beaucoup de secrets dans le temps. Dans plusieurs pays comme la France, les soupçons étaient de trop que ce soit dans l’opinion publique comme dans la presse. Cette situation a nécessité une enquête menée par une commission indépendante qui a révélé des cas insoupçonnés datant de plusieurs années. Dans d’autres pays comme les USA et Allemagne, la situation semblait pareil jusqu’en 2019 où on assiste brusquement à la démission de 34 évêques chiliens. Une démission qui a révélé une autre face et l’ampleur de ces crimes avec un nombre considérable de victimes.
Ce qui avait intrigué plusieurs leaders n’était pas forcément les chiffres mais plutôt la mauvaise politique de l'Église consistant en un silence des victimes et un éloignement des coupables dans l’optique de "préserver l’Eglise". Une politique qui n’a fait qu’empirer les choses selon certains qui pensent qu’il fallait dénoncer. Il fallait attendre les années 1990 avant de commencer par entendre timidement des victimes et une reconnaissance partielle 20 ans après, c’est-à-dire à partir de 2010. Aujourd’hui plus que jamais, il y a des associations de victimes qui mènent ce combat.  
   


Lu 243 fois



Dans la même rubrique :