Afrique et Moyen-Orient
26/12/2007 10:34

7 à 11 ans de prison requis contre les six Français dans le procès de l'Arche de Zoé


L'intervention du procureur, Beassoum ben Ngassoro, doit être suivie des plaidoiries des avocats de la défense et des parties civiles. Le procureur général de la Cour criminelle de N'Djamena a requis mercredi de 7 à 11 ans de travaux forcés contre les six accusés français dans le procès de L'Arche de Zoé. Evènement


Les avocats de la défense vont plaider l'acquittement, tandis que les avocats des familles des 103 enfants qui devaient être emmenés d'Abéché (est du Tchad) vers la France vont demander que les accusés soient déclarés coupables et réclamer un million d'euros de dommages et intérêts par enfant, comme ils l'ont déjà demandé lundi.

Jugés depuis vendredi, les six membres français de L'Arche de Zoé sont accusés d'avoir voulu emmener du Tchad en France 103 enfants. Ils ont affirmé qu'il s'agissait d'"orphelins du Darfour", une province soudanaise voisine de l'est du Tchad en proie à la guerre civile.

Les Trois Tchadiens et le Soudanais sont jugés pour complicité dans cette affaire.

A l'issue des plaidoiries, le jury, présidé par le président de la Cour criminelle Ngarhondo Djidé, composé de trois magistrats professionnels et de quatre jurés tirés au sort parmi des citoyens tchadiens inscrits sur les listes électorales, délibérera et rendra son jugement.

A leur arrivée au palais de justice de la capitale tchadienne, les accusés français paraissaient tendus, le visage fermé et sérieux.

Comme les journalistes demandaient à certains comment ils allaient, Emilie Lelouch, 31 ans, la compagne du président de l'association française Eric Breteau, a répondu très brièvement: "Mal".

Alain Péligat, ancien militaire et logisticien de l'opération, a déclaré: "Pas très bien". Quant au docteur Philippe Van Winkelberg, 48 ans, il a affirmé : "Je pense à ma femme qui doit être terrorisée".

Nadia Merimi, 31 ans infirmière, évacuée lundi sur l'hôpital militaire français de N'Djamena après un malaise, est aussi présente dans le box des accusés. Elle avait regagné mardi soir la maison d'arrêt de N'Djamena où les accusés sont incarcérés.

En cas de condamnation, les six Français pourraient être transférés en France pour y purger leur peine en vertu de l'"Accord en matière judiciaire" entre le Tchad et la France signé le 6 mars 1976 à N'Djamena par le Premier ministre français Jacques Chirac et le chef de l'Etat tchadien d'alors Félix Malloum.

Le scénario qui semble être privilégié par Paris et N'Djamena est le transfèrement en France des membres de L'Arche de Zoé dans les jours qui suivraient cette condamnation, selon plusieurs sources proches du dossier.

Source: http://fr.news.yahoo.com


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