France
14/07/2014 23:14

14 juillet: on cède à la tradition

Le défilé du 14 juillet s'est terminé par une chorégraphie conçue par José Montalvo, artiste permanent au théâtre national de Chaillot dont le but était de commémorer la grande guerre et de délivrer un message universel de paix. C'était joli: ceux qui ne sont pas pacifistes auraient presque pu le devenir. Les 300 jeunes des 80 pays participants n'oublieront pas ce message de paix qu'ils ont délivré sur les champs Élysées. C'est toujours ça de pris.



Certains trouble-fête, sous la houlette du FN, avaient contesté la présence d'une délégation algérienne à ce défilé. En réaction, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré (samedi dernier au Journal Le Monde): "C'est un moment de mémoire et d'apaisement et il est normal que les Algériens soient présents alors que nombre de leurs pères ou de leurs grands-pères sont morts pour que la France reste la France. Le contraire aurait été choquant."  Faut-il comprendre que les Algériens étaient bienvenus parce que ce moment était exceptionnel? Ne le seraient-ils pas dans un autre moment? Nous serions donc brouillés avec l'Algérie? Avec les Algériens? On est gonflés quand-même.

Quant à François Hollande, il ne s'est pas trop mal tiré de son interview télévisée. Le mot d'ordre est est "des réformes jusqu'à la dernière minute" et "réussir pour la France". Il a terminé ses déclarations par "A l'année prochaine", nous rassurant ainsi sur le fait qu'il serait encore là dans un an. A priori, c'est une évidence. Alors pourquoi le dire? Et pourquoi des réformes jusqu’à "la dernière minute" Que se passera-t-il la minute d'après? Le Président devrait faire un régime. Ses petits airs de Pompidou ne sont pas pour nous rassurer.

Sylvie Delhaye S. D.



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