Espace post-soviétique (URSS)Du 26 au 27 mars 1993 à Moscou, le XXIXe Congrès du PCUS (restauré), a décidé de transformer le Parti Communiste de l'Union Soviétique en Union des Partis Communistes-PCUS, il conserve la numérotation des congrès du PCUS - article et traduction Nico Maury
Après l'interdiction des activités du Parti communiste de l'Union soviétique en Août 1991, les communistes ont continué a mener la lutte pour son rétablissement dans toute l'Union soviétique.
En février 1992, cent trente délégués venus de la Lettonie, de la Bélarus, de l'Ukraine, de la rive gauche du Dniestr en Moldavie, de l'Ossétie du Sud en Géorgie, du Kazakhstan et de plusieurs dizaines de régions de la Fédération de Russie, se sont réunis durant le week-end à Jeleznodorojny. Conçue comme une conférence des représentants d'organisations communistes régionales, leur réunion s'est, dès l'ouverture, proclamée conférence nationale du PCUS, ce qui a amené certains des participants à quitter la salle. Les délégués ont décidé de tenir le 29e Congrès du PCUS en juin prochain. En Juin 1992, des membres du groupe d'initiative du Comité central ont tenu une séance plénière durant laquelle Mikhaïl Gorbatchev a été exclu du PCUS «pour avoir détruit le Parti et l'Etat et trahi les intérêts du peuple des travailleurs», les activités du Bureau politique ont été suspendu et il a été décidé de convoquer une Conférence des Partis communistes de toute l'ex Union Soviétique. Le 10 octobre 1992 à Moscou, la XXème Conférence du PCUS a confirmé la décision du plénum du Comité central du Parti communiste, visant a examiner, dans l'urgence, le projet d'un nouveau programme et d'un nouveau Comité directeur. Il a été décidé de préparer le XXIXème Congrès du PCUS. Le PCUS étant alors clandestin.
La cour constitutionnelle de Russie redonne la possibilité aux communistes de sortir de l'ombre : Le PCUS-renouvelé
Presque simultanément à ces évènements, la Cour constitutionnelle de Russie a examiné une pétition de 37 députés sur la constitutionnalité constitutionnalité des décrets pris par Boris Eltsine les 23 août, 25 août et 6 novembre 1991 interdisant les activités du Parti communiste de l'Union soviétique et du Parti communiste de la République socialiste fédérative soviétique de Russie. La cour constitutionnelle a jugé que Boris Eltsine était en droit de dissoudre les structures dirigeantes du PCUS, Comité central et Bureau politique, mais pas d'interdire l'activité du Parti communiste lui-même et de ses organisations de base. Refusant de traiter des trois décrets d'interdiction dans leur ensemble, les onze juges ont estimé que «huit points» étaient illégaux. Il en résulte qu'aucun décret n'est estimé totalement conforme à la Constitution de la Russie. La Cour a considéré, en outre, que seuls avaient été «légalement» saisis les biens que le PCUS avait pris à l'Etat et que les biens propres du Parti n'auraient pas dû l'être. Il reste à définir les uns et les autres. Ce difficile partage a été renvoyé à d'autres instances, tribunal d'arbitrage ou autres organes judiciaires. La Cour a ajouté que les décrets étaient irréguliers dans leur forme. Boris Eltsine avait précisé que ces textes entraient en vigueur «dès le moment de leur signature». Cette formule a été condamnée car seule la publication officielle fait foi. La plainte en «constitutionnalité» du PCUS devant l'histoire, déposée par les amis du président russe, a été déclarée «irrecevable, étant donné que le PCUS s'était effondré et avait perdu le statut d'une organisation de l'Union, et étant donné que le Parti communiste russe n'avait jamais été enregistré comme organisation indépendante». Après la lecture du verdict, Valentin Koupsov, premier secrétaire du PC russe, a donné une conférence de presse dans les locaux de la Cour constitutionnelle. Les communistes, a-t-il déclaré, «vont immédiatement convoquer des réunions des cellules du Parti et organiser l'élection des organes dirigeants». Selon lui, il sera «très, très difficile» de récupérer les propriétés saisies et «il est irréel de parler de Smolny, de Staraïa Plochtchad», les anciens sièges du PC de Saint-Pétersbourg et du Comité central à Moscou. «Je ne veux pas discuter maintenant des journaux la «Pravda» et «Sovietskaïa Rossia», anciens organes des PC soviétique et russe, a-t-il ajouté. Cela se fera au cours d'une série de procès dont l'arbitrage va durer plusieurs mois.» Le 2 juillet, avant l'ouverture du procès, Valentin Koupsov avait indiqué: «En cas de victoire, nous organiserons immédiatement un plénum du Comité central et un congrès de restauration, afin de réorganiser un Parti renouvelé sur la base des sept partis enregistrés actuellement en Russie» et se présentant comme communistes. Ivan Frolov, rédacteur en chef de la «Pravda» d'octobre 1989 à août 1991, avait déjà noté à propos du procès qui s'annonçait: «Un grand nombre de spécialistes estiment que le tribunal doit annuler cette interdiction. Beaucoup dépend de ce jugement.» Il poursuivait: «Pour l'heure prévaut la dispersion. La sensation de vide politique est réelle. La solution n'est pas dans les petits groupes qui se multiplient mais dans un véritable parti. Pour l'instant, il faut lever l'interdit.» Le verdict de la Cour constitutionnelle n'est pas une mince victoire. Tout au long de ce procès, dans des conditions extrêmement difficiles, ceux qui, en Russie, se réclament du communisme, ont su mettre leurs divergences entre parenthèses afin d'obtenir ce résultat. L'ancien secrétaire général du PCUS et ancien président de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev a, pour sa part, refusé de venir à la barre. Parmi ceux qui ont témoigné, l'ancien premier ministre Nikolaï Ryjkov a su se montrer fidèle à des dizaines de milliers de militants de qui dépend désormais l'avenir d'un Parti renouvelé.
1993 : Le XXIXème congrès du Parti Communiste de l'Union Soviétique
Le 26 et 27 mars 1993 à Moscou, débute le XXIXème Congrès du PCUS reconstitué. Le congrès a été suivie par 416 délégués venus des partis communistes d'Azerbaïdjan, de Biélorussie, du Kazakhstan, de Lettonie, de Lituanie, de Moldavie, de Russie, du Tadjikistan, du Turkménistan, d'Ouzbékistan, d'Ukraine, d'Estonie, de Transnistrie et d'Ossétie du Sud. Les délégués ont décidé de donner à leur formation le nom d'Union des Partis communistes-PCUS. Ils affirment représenter 800.000 à 1 million de communistes dans toute l'ex-URSS et ont élu le comité d'organisation de l'Union. En font notamment partie Egor Ligatchev, ancien membre du Bureau politique du PCUS, ainsi que Vladimir Krioutchkov, ancien président du KGB soviétique, et Valentin Varennikov, ancien vice-ministre de la Défense de l'URSS, tous deux inculpés dans l'affaire du putsch raté d'août 1981 qui doit venir en jugement le 14 avril prochain. Le programme minimum qui a été adopté prévoit de «reconstruire l'URSS au fur et à mesure que les travailleurs reprendront le pouvoir». L'UPC-PCUS devient officiellement le successeur du Parti Communiste de l'Union Soviétique. Depuis 1993, les partis communistes ont été restaurés dans toutes les anciennes républiques soviétiques à l'exception du Turkménistan. Ainsi, en Juillet 1995 on recensait 26 partis et organisations. 22 d'entre elles, représentaient 1,3 millions de communistes, affiliés à l'UPC-PCUS. Parmi celles-ci : le Parti communiste de la Fédération de Russie, le Parti des travailleurs communistes russes, le Parti communiste de la République du Tatarstan, le Parti communiste d'Ukraine, Union des communistes d'Ukraine, le mouvement pour la démocratie le progrès social et la justice en Biélorussie, le Parti des communistes de la République de Moldavie, le Parti Communiste des Ouvriers de Transnistrie, le Parti communiste d'Ossétie du Sud, le Parti communiste unifié de Géorgie, le Parti communiste d'Abkhazie, le Parti communiste d'Azerbaïdjan, l'Union des travailleurs Arménie, le Parti communiste du Kazakhstan, le Parti communiste du Tadjikistan, le Parti communiste d'Ouzbékistan, le Parti communiste de la République kirghize, le Parti communiste d'Estonie, la Ligue des communistes de Lettonie, le Parti communiste de Lituanie. |
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