Tcherno Balde : Déjà, il faut préciser que le site a été créé en vue d'organiser le salon quinze jours plus tard. Il se propose de mettre en contact des entreprises présentes en Afrique et des candidats à l'embauche qui peuvent y déposer leur CV et répondre à des annonces. Il permet aussi, si une entreprise est intéressée par un candidat, de les mettre en relation pour qu'ils puissent discuter via le net. Pour moi, c'était la partie la moins intéressante du projet, du point de vue technique, parce qu'il n'y avait pas là de challenge à relever. Encore une fois, la création de ce site n'était que le point de départ de l'organisation de mon premier salon de recrutement en ligne.
Un salon de recrutement en ligne permet à des entreprises qui recrutent et à des candidats à l'embauche de s'entretenir en direct pendant une journée par exemple, via internet, où qu'ils se trouvent dans le monde. Ce type de salon existe déjà en Afrique, mais la nouveauté de celui qui s'est tenu vendredi tient au fait que les entretiens pouvaient se faire par webcam !
Comme souvent, l'idée est venue d'un besoin personnel. A un moment, j'ai envisagé mon retour en Afrique. J'ai alors été confronté à la difficulté de trouver un emploi à partir de la France. Des salons de recrutement en ligne se déroulent déjà en Afrique, mais les personnes qui résident en Europe n'ont pas toujours la possibilité d'y participer. Pour les mêmes raisons logistiques, certaines entreprises Africaines ne peuvent pas participer à des salons de recrutement organisés en Europe. De ce constat est venue l'idée de créer un salon en ligne qui puisse permettre aux candidats et aux entreprises situés dans le monde entier de participer.
Une fois ce site créé, il s'agissait de faire connaître l'évènement et de s'assurer de la présence des entreprises et des candidats à l'évènement. Seules des entreprises présentes en Afrique et ayant des besoins de recrutement ont été contactées. Nous leur avons exposé le projet, qui a d'ailleurs, dans l'ensemble, été très bien accueilli. Pour les candidats, je me suis mis en relation avec un certain nombre d'associations. Nous avons également mené une campagne de communication à la radio : sur RFI et Africa N°1, et sur internet via Grioo et Afrik.com.
Nous avons rencontré des difficultés liées à l'aspect novateur de l'évènement : lorsque l'on évoque l'Afrique et l'informatique, c'est habituellement pour parler de la fracture numérique. Or, mon initiative va dans le sens opposé ! Certains se sont demandé si l'Afrique était prête pour ce type d'évènements. Ces doutes ont été levés par la réussite de cette première tentative !
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