Derrière les barricades dressées dans Och
Dans la partie haute de la rue, pas une maison n'a échappé à la fureur kirghize. Tout a brûlé, y compris les corps de quelques propriétaires. Quinze victimes ont été dénombrées. La rue Mominova a la malchance de border la mahalla . Les rues voisines ont subi le même sort. Mais plus au cur du quartier, les habitants sont parvenus à contenir l'avancée des Kirghiz. Des barricades ont été érigées à la hâte : les arbres des carrefours ont été coupés et jetés en travers de la rue, de la ferraille plaquée contre les troncs et des bouts de barbelés ont bouché les derniers interstices. Mardi, après quatre jours de pogroms, on se sent comme dans un ghetto, dans les quartiers ouzbeks. Leurs abords sont déserts. Il est difficile d'y entrer lorsqu'on n'en est pas issu, ou du moins connu. Derrière les barricades, des hommes discutent, quelques-uns d'entre eux, armés d'une vieille épée rouillée ou d'un couteau de cuisine, veillent, un il sur la rue. Plus on avance dans le quartier, plus l'atmosphère change. Dans les ruelles, accroupis ou le dos appuyé aux murs blancs des cours fermées des maisons, de petits groupes d'hommes palabrent, moins nombreux que d'habitude. Les femmes, en longue robe à fleurs, foulard sur la tête, passent d'une demeure à l'autre, affairées. On aperçoit les gamins, dans l'entrebâillement des portails métalliques de couleur. «Ils veulent plus d'argent, plus de pouvoir».(lefigaro.fr)
Kirghizistan: de nouvelles violences signalées à Och
Le ministère de la Santé a annoncé mercredi que le bilan des violences s'élevait désormais à 189 morts et 1.910 blessés. Mais selon d'autres sources, le bilan est largement supérieur, de nombreuses victimes étant rapidement enterrées par leurs familles selon la tradition musulmane.Plus de 100.000 Ouzbeks vivant au Kirghizistan ont fui en Ouzbékistan pour tenter d'échapper aux violences, et plusieurs dizaines de milliers d'autres campent près de la frontière, du côté kirghize, ou sont bloqués dans un no man's land. Une des quelques rares familles ouzbèques qui est restée à Och a confié à l'Associated Press qu'une mère de deux enfants avait été tuée par les éclats d'un obus tiré en direction de leur maison par l'armée kirghize. "Les Kirghizes sont incontrôlables. Ils nous détruisent", a déclaré Abdoumanap Mamasidikov, 38 ans, le frère de la femme décédée, lors des obsèques de celles-ci. Les membres de cette famille sont restés dans leurs maisons à Dustak, dans le quartier ouzbek d'Och, pour s'occuper de leurs parents trop âgés et en trop mauvaise santé pour s'enfuir.(AP)
Dans la partie haute de la rue, pas une maison n'a échappé à la fureur kirghize. Tout a brûlé, y compris les corps de quelques propriétaires. Quinze victimes ont été dénombrées. La rue Mominova a la malchance de border la mahalla . Les rues voisines ont subi le même sort. Mais plus au cur du quartier, les habitants sont parvenus à contenir l'avancée des Kirghiz. Des barricades ont été érigées à la hâte : les arbres des carrefours ont été coupés et jetés en travers de la rue, de la ferraille plaquée contre les troncs et des bouts de barbelés ont bouché les derniers interstices. Mardi, après quatre jours de pogroms, on se sent comme dans un ghetto, dans les quartiers ouzbeks. Leurs abords sont déserts. Il est difficile d'y entrer lorsqu'on n'en est pas issu, ou du moins connu. Derrière les barricades, des hommes discutent, quelques-uns d'entre eux, armés d'une vieille épée rouillée ou d'un couteau de cuisine, veillent, un il sur la rue. Plus on avance dans le quartier, plus l'atmosphère change. Dans les ruelles, accroupis ou le dos appuyé aux murs blancs des cours fermées des maisons, de petits groupes d'hommes palabrent, moins nombreux que d'habitude. Les femmes, en longue robe à fleurs, foulard sur la tête, passent d'une demeure à l'autre, affairées. On aperçoit les gamins, dans l'entrebâillement des portails métalliques de couleur. «Ils veulent plus d'argent, plus de pouvoir».(lefigaro.fr)
Kirghizistan: de nouvelles violences signalées à Och
Le ministère de la Santé a annoncé mercredi que le bilan des violences s'élevait désormais à 189 morts et 1.910 blessés. Mais selon d'autres sources, le bilan est largement supérieur, de nombreuses victimes étant rapidement enterrées par leurs familles selon la tradition musulmane.Plus de 100.000 Ouzbeks vivant au Kirghizistan ont fui en Ouzbékistan pour tenter d'échapper aux violences, et plusieurs dizaines de milliers d'autres campent près de la frontière, du côté kirghize, ou sont bloqués dans un no man's land. Une des quelques rares familles ouzbèques qui est restée à Och a confié à l'Associated Press qu'une mère de deux enfants avait été tuée par les éclats d'un obus tiré en direction de leur maison par l'armée kirghize. "Les Kirghizes sont incontrôlables. Ils nous détruisent", a déclaré Abdoumanap Mamasidikov, 38 ans, le frère de la femme décédée, lors des obsèques de celles-ci. Les membres de cette famille sont restés dans leurs maisons à Dustak, dans le quartier ouzbek d'Och, pour s'occuper de leurs parents trop âgés et en trop mauvaise santé pour s'enfuir.(AP)
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