"Constitutionnellement, la politique extérieure relève du domaine réservé du président de la République et de ses plénipotentiaires, dont le ministre des Affaires étrangères en particulier", a estimé le chef de l'Etat algérien dans une déclaration à l'agence de presse officielle APS.
Dans un entretien téléphonique avec Nicolas Sarkozy, Abdelaziz Bouteflika a également souligné que "de tels propos ne reflètent en rien la position de l'Algérie", a rapporté David Martinon, porte-parole de l'Elysée.
Le président algérien a également assuré que Nicolas Sarkozy serait "reçu en ami au cours de sa visite d'Etat en Algérie, visite essentielle pour les deux pays", a-t-il ajouté.
Dans la déclaration citée par APS, Bouteflika souligne que la politique étrangère "est conduite directement par le président ou ses services compétents dûment mandatés." "En dehors des positions exprimées par ces autorités, toute déclaration ou spéculation n'engage que ses auteurs ou ceux qui les publient".
Abdelaziz Bouteflika ajoute : "Par ailleurs, il n'est pas de nos traditions, ni dans notre interprétation du devoir de réserve qui incombe à tout responsable de l'Etat, de porter des jugements de valeur sur des hommes d'Etat étrangers ou de nous immiscer dans la politique intérieure des autres Etats, notamment lorsqu'il s'agit d'un pays ami avec lequel nous entretenons des relations multiples de coopération confiantes et mutuellement bénéfiques".
Le président français Nicolas Sarkozy est attendu pour une visite d'Etat en Algérie du 3 au 5 décembre.
Jeudi, dans le journal El Khabar, le secrétaire général de l'organisation algérienne des anciens combattants de la guerre d'indépendance, Mohamed Saïd Abadou, avait déclaré que Nicolas Sarkozy n'était pas le bienvenu tant qu'il n'aurait pas présenté des excuses pour le passé colonial de la France.
"En tant qu'Organisation nationale des moudjahidine, nous disons que Sarkozy n'est pas le bienvenu en Algérie (...) et nous ne tournerons pas la page avec la France avant d'avoir reçu des excuses", a-t-il dit.
"LOBBY JUIF"
"Ils (les Français) ne veulent pas reconnaître les crimes commis contre notre peuple (...) La société civile en France est innocente mais nous parlons du gouvernement, de l'Etat et du parlement français", avait-il ajouté.
Mercredi, Paris avait fait part de son "étonnement" après l'évocation par le ministre algérien des Anciens combattants du soutien d'un "lobby juif" à Nicolas Sarkozy.
Dans une interview, lundi, à El Khabar, Mohamed Chérif Abbès accusait le président français de devoir son élection au "lobby juif, qui a le monopole de l'industrie en France". Il s'était ensuite déclaré mécontent des propos qui lui étaient attribués, sans toutefois les démentir.
Selon des observateurs de la vie politique algérienne, il est peu probable que ces deux personnalités aient pu faire de telles déclarations sans l'approbation, au moins tacite, de responsables influents.
Le chanteur français d'origine juive algérienne Enrico Macias a renoncé à faire partie de la délégation présidentielle.
Sur RTL, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que Nicolas Sarkozy ne pouvait "pas aller à Alger sans obtenir avant des excuses". "Il ne faut pas laisser passer ce genre de choses", a-t-il fait valoir jeudi matin.
Dans un communiqué, le socialiste Jean-Christophe Cambadélis demande de son côté l'annulation du voyage présidentiel.
"Il est peu probable que le Général de Gaulle, François Mitterrand, voire Jacques Chirac eut passé outre de telles déclarations qui portent atteintes à l'autorité de la France", souligne le député parisien.
A ses yeux, "la France ne peut accepter que l'on fixe sa conduite, ses délégations et sa ligne de conduite".
www.latribune.fr
Dans un entretien téléphonique avec Nicolas Sarkozy, Abdelaziz Bouteflika a également souligné que "de tels propos ne reflètent en rien la position de l'Algérie", a rapporté David Martinon, porte-parole de l'Elysée.
Le président algérien a également assuré que Nicolas Sarkozy serait "reçu en ami au cours de sa visite d'Etat en Algérie, visite essentielle pour les deux pays", a-t-il ajouté.
Dans la déclaration citée par APS, Bouteflika souligne que la politique étrangère "est conduite directement par le président ou ses services compétents dûment mandatés." "En dehors des positions exprimées par ces autorités, toute déclaration ou spéculation n'engage que ses auteurs ou ceux qui les publient".
Abdelaziz Bouteflika ajoute : "Par ailleurs, il n'est pas de nos traditions, ni dans notre interprétation du devoir de réserve qui incombe à tout responsable de l'Etat, de porter des jugements de valeur sur des hommes d'Etat étrangers ou de nous immiscer dans la politique intérieure des autres Etats, notamment lorsqu'il s'agit d'un pays ami avec lequel nous entretenons des relations multiples de coopération confiantes et mutuellement bénéfiques".
Le président français Nicolas Sarkozy est attendu pour une visite d'Etat en Algérie du 3 au 5 décembre.
Jeudi, dans le journal El Khabar, le secrétaire général de l'organisation algérienne des anciens combattants de la guerre d'indépendance, Mohamed Saïd Abadou, avait déclaré que Nicolas Sarkozy n'était pas le bienvenu tant qu'il n'aurait pas présenté des excuses pour le passé colonial de la France.
"En tant qu'Organisation nationale des moudjahidine, nous disons que Sarkozy n'est pas le bienvenu en Algérie (...) et nous ne tournerons pas la page avec la France avant d'avoir reçu des excuses", a-t-il dit.
"LOBBY JUIF"
"Ils (les Français) ne veulent pas reconnaître les crimes commis contre notre peuple (...) La société civile en France est innocente mais nous parlons du gouvernement, de l'Etat et du parlement français", avait-il ajouté.
Mercredi, Paris avait fait part de son "étonnement" après l'évocation par le ministre algérien des Anciens combattants du soutien d'un "lobby juif" à Nicolas Sarkozy.
Dans une interview, lundi, à El Khabar, Mohamed Chérif Abbès accusait le président français de devoir son élection au "lobby juif, qui a le monopole de l'industrie en France". Il s'était ensuite déclaré mécontent des propos qui lui étaient attribués, sans toutefois les démentir.
Selon des observateurs de la vie politique algérienne, il est peu probable que ces deux personnalités aient pu faire de telles déclarations sans l'approbation, au moins tacite, de responsables influents.
Le chanteur français d'origine juive algérienne Enrico Macias a renoncé à faire partie de la délégation présidentielle.
Sur RTL, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que Nicolas Sarkozy ne pouvait "pas aller à Alger sans obtenir avant des excuses". "Il ne faut pas laisser passer ce genre de choses", a-t-il fait valoir jeudi matin.
Dans un communiqué, le socialiste Jean-Christophe Cambadélis demande de son côté l'annulation du voyage présidentiel.
"Il est peu probable que le Général de Gaulle, François Mitterrand, voire Jacques Chirac eut passé outre de telles déclarations qui portent atteintes à l'autorité de la France", souligne le député parisien.
A ses yeux, "la France ne peut accepter que l'on fixe sa conduite, ses délégations et sa ligne de conduite".
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